jeudi 7 octobre 2010

Chronique d'une fermeture annoncée

Le foyer de Connerré a été « suspendu » du jour au lendemain pour soi-disant des « raisons de sécurité ».
Les éducateurs de Connerré avaient pour mission d’accueillir et d’accompagner des jeunes en grande difficulté dans un foyer, au sens étymologique du mot, c'est-à-dire « une Maison », dans le respect de leur personne, de leur individualité, de leur histoire.
Passée la période d’observation, l’équipe élaborait pour chaque jeune un projet individualisé.
Comme dans tout foyer, le règlement intérieur était précis et tout écart faisait l’objet d’une réponse graduée et ferme (de la réparation au signalement au Procureur).
L’équipe de Connerré assurait les tâches domestiques du foyer : ménage, cuisine, lessive, vêture etc…
Au cours des six années de fonctionnement, de nombreux partenaires reconnaissent la pertinence de la prise en charge éducative de notre structure.
La « suspension d’activité du foyer » est vécue comme une injustice, un choc, un traumatisme.
Beaucoup de jeunes n’ayant pu se poser nulle part, après avoir réussi à Connerré à entamer une évolution positive ont été arraché à leur Foyer.

Ce blog est le cri d’incompréhension, de colère, de désespoir de notre équipe qui veut rompre le silence et témoigner pour les jeunes, pour les familles et pour elle-même de la violence subie.




Vendredi 10/09/10
Lors du Comité d’Entreprise, madame V. (Directrice générale de Sauvegarde Mayenne Sarthe) annonce qu’il n’y aura pas de reconduite des ordonnances 45 sur la structure du Foyer d’Action Educative.
A Connerré, nous n’accueillons que des jeunes sous ordonnance 45. Donc, nous fermerons.

Incompréhension de l’équipe, nous recevons des appels de plus en plus nombreux pour des admissions. Des Juges de Saint Brieuc nous sollicitent, n’ayant plus de lieux pour recevoir ces jeunes. Nous avons trois mois pour trouver la meilleure orientation possible pour les jeunes qui nous sont confiés.

Jeudi 16/09/10
Les cadres sont convoqués à la Direction Générale concernant un jeune qui est parti quelques jours dans sa ville d’origine, à l’encontre, a priori, de son Ordonnance de Placement Provisoire.
Le projet avait été validé par l’équipe, avec les garanties habituelles (contact avec la personne qui l’accueille, photocopie de pièce d’identité et demande d’accueil écrite par l’accueillante).
L’Ordonnance de Placement Provisoire n’interdisait pas le séjour dans sa ville d’origine, les seules restrictions étant liées à sa famille.
De plus, le Juge référent avait été informé par fax.
Explication a été donnée par nos cadres sur ce qui a été fait et selon quelles procédures.

Jeudi 23/09/10
18h45 Inspection surprise des locaux du foyer de Connerré.
La Directrice Générale était au courant mais les cadres n’en sont pas informés.
Celle-ci aurait été autorisée par le Préfet et le Procureur et a été menée par :
Monsieur M. (directeur territorial de la PJJ)
Madame L. (directrice départementale de la PJJ)
Madame V. (directrice générale de SMS)
Monsieur R. (directeur du Foyer d’Action Educative dont dépend Connerré)

Inspection dans tout le foyer, de la cave au grenier. Irruption dans les chambres habitées par les jeunes de quatre adultes inconnus. Tout est passé au peigne fin, sans aucun respect de l’intimité.
L’inspection a été vécue comme traumatisante par les jeunes et les éducateurs présents. Ordres et contre-ordres fusants pendant près d’une heure. Dénigrement des collègues « et le barbu chevelu là, il a quoi comme diplôme ? »…

Vendredi 24/09/10
Début d’après midi, Monsieur F. (directeur adjoint de la structure de Connerré) est informé par Madame V. :
-L’activité du foyer est « suspendue ».
-Les jeunes sous notre responsabilité sont attendus dans différentes structures dans et hors département.
-Les éducateurs doivent dès aujourd’hui accompagner les jeunes présents dans leur nouveau foyer.
-Les cadres de Connerré ont interdiction de prévenir les parents avant le transport.
Tous ces ordres sont donnés à l’oral sans aucun document écrit.

A 17h30, des éducateurs de Connerré sont appelés en renfort pour gérer les transports :
G. à Angers
N. à Laval (il est scolarisé au Mans)
Sa. à Laval. Il part en fugue au moment où les éducateurs viennent le chercher (fugue déclarée).
En 22 heures, ils ont trouvé des solutions pour huit jeunes, sans aucun respect de ce qu’ils avaient mis en place au niveau de la scolarité ou de la distance d’avec les familles

A leur arrivée, les éducateurs ont soudainement à gérer l’annonce de la « suspension du foyer » aux jeunes présents et leur accompagnement dans d’autres structures.
Face aux pleurs et au désespoir engendrés par cette nouvelle rupture, ils doivent expliquer une situation qu’ils ne comprennent pas eux même, tenter d’apaiser la souffrance, l’angoisse et les préparer à investir un autre lieu. On n'a même pas eu le temps de leur acheter des valises, ils partent avec leurs sacs et le reste est dans des sacs poubelle.
Seul document en possession des éducateurs, un « ordre de mission » signé par la chef de service du Foyer d’Action Educative de Coulaines et leur permettant de quitter le département avec les jeunes. Rien n’est expliqué quant aux causes de la fermeture.
Un laconique « pour raison de sécurité » invoqué nous semble injustifié (alarmes incendie en état de marche…).
Dans un premier temps, nous refusons de laisser partir les jeunes sans « main levée » (document du Juge référent du jeune qui signifie la fin de prise en charge éducative).
Arrivés dans les nouveaux foyers des jeunes, nous sommes surpris que les nouvelles « Ordonnance de Placement Provisoire » ne leur soient pas parvenues et nous nous interrogeons sur la légalité de la procédure et même si les Juges ont été prévenus !
Nous sommes obligés d’obtempérer pour ne pas abandonner les jeunes dans ce moment très difficile.

Dimanche 26/09/10
Si. est accueilli à la gare et emmené au Foyer d’Action Educative de Coulaines.

Il accuse bravement le coup. Très triste et abattu. Sa mère, en revanche, est très en colère et parle de « sabotage » car son fils, déscolarisé depuis plus de deux ans, avait renoué avec l’école à Connerré et se retrouverait éloigné de son école.

Lundi 27/09/10

Dans la matinée : mise à pied à titre conservatoire du directeur-adjoint et de la chef de service de Connerré. Il leur est remis un courrier de convocation pour un entretien préalable à un licenciement pour faute grave, sans en savoir la raison.

Aussitôt la nouvelle tombée, les éducateurs, sous le choc, se sont regroupés au foyer pour tenter de comprendre ce qui se passe.
D’un coup, plus d’interlocuteur, nos supérieurs hiérarchiques directs n’ont plus le droit de communiquer dans leur fonction.
Plus de foyer, plus de jeune… plus rien… pourquoi ?

Monsieur R. (directeur du Foyer d’Action Educative) vient dire à l’équipe de Connerré qu’ils ont pour mission de finir les accompagnements des jeunes vers les autres structures et de faire les cartons et l’inventaire du foyer.
A nos questions, il répond que la « faute grave » de nos cadres est « non respect des OPP » et des problèmes « d’hygiène » sur le foyer. Il refuse de nous lire l’intégralité du rapport de l’inspection, nous citant quelques phrases par-ci par-là. Il nous annonce être entièrement en accord avec le rapport .

Défaut d’hygiène ? Mais qui peut croire que seize éducateurs et éducatrices travaillant par roulement toute l’année, dormant, mangeant, se lavant sur place puissent se sentir bien dans un espace non entretenu.
Nous avons toujours eu à cœur que le ménage soit fait chaque jour.
Quelle faute avions-nous commise pour être humiliés à ce point ?


F. est accueilli a sa sortie des cours, emmené chez sa mère chercher ses affaires et transporté au foyer PJJ du Mans.

La mère n’a pas été prévenue car nous ne gérions plus rien à partir de ce jour.
Ça a été un grand choc pour lui et pour sa mère qui s’est retrouvée face à un éducateur qu’elle ne connaissait pas. L’incompréhension totale.

Ar. a pu rester chez lui, avec l’accord de sa Juge et à la demande de sa mère. Il devait aller au Foyer d’Action Educative de Coulaines.

La mère refusait énergiquement que son fils aille dans un autre foyer. Depuis plusieurs mois, conjointement, nous travaillions un retour en famille et elle craignait que ce travail soit anéanti par le traumatisme que pouvait représenter un changement de foyer.
Nous avons dû insister fortement pour que monsieur R. prenne ses responsabilités et prévienne les parents et entende leurs réactions.
Monsieur R. a voulu se décharger de cette tâche sur sa chef de service de Coulaines.
Nous avions alors interdiction d’entrer en contact avec les parents (dans la première version des ordres reçus seuls les cadres avaient le droit de le faire). Et finalement, monsieur R. a fait en moins de 2 heures ce qui a été reproché à nos cadres, négocier le maintien d’un jeune chez lui dans son intérêt.


Mardi 28/09/10
Débrayage de l’équipe de Connerré, des collègues de l’association SMS viennent en soutien (soit une quarantaine de personnes).

Nous exigeons alors des réponses précises à nos questions. A savoir qu’est ce qui motive une fermeture aussi rapide et violente ? Nous ne pouvons pas croire que le fait que les chambres des adolescents ressemblent à des chambres d’adolescents soit suffisant pour fermer un foyer !
Nous ne pouvons pas croire qu’un désaccord sur une Ordonnance de Placement Provisoire avec la PJJ de Tours justifie cette fermeture !

Nous informons le Maire de Connerré de ce qui se passe. Il se rend aussitôt sur les lieux du débrayage avec une adjointe. Personne de la direction de SMS ne l’avait prévenu alors qu’il fait partie du comité de pilotage du foyer.

Le Maire est abasourdi par la nouvelle. Certes avoir un foyer d’adolescents en difficulté dans sa commune n’est pas toujours facile à justifier auprès de ses administrés. Il y a eu quelques « désagréments » mais nous avons toujours essayé de réparer avec les jeunes, d’entretenir des relations de bon voisinage. Nous avions l’entière confiance du Maire et de son équipe, ainsi que de la Gendarmerie qui arrive aussi sur le lieu du débrayage et nous signifie son incompréhension.

Réunion dans l’après-midi.
Monsieur R. (directeur du Foyer d’Action Educative de Coulaines) refuse de consigner par écrit ce qu’il dit à l’oral, à savoir qu’étant au chômage technique nous ne sommes pas tenus à effectuer nos roulements horaires sur le site de Connerré.
En revanche, nous recevons l’ordre d’effectuer nos heures sur le site de Coulaines, sans clefs ni projet.
Une « note d’information » est distribuée dans laquelle nous apprenons que c’est l’Association (SMS) qui a décidé la suspension de Connerré.

Nous sommes sous le choc d’apprendre que c’est notre propre direction qui nous a ainsi lâché… quand nous demandons le soutien de monsieur R. il nous dit que ce n’est pas son rôle, que nous devons aller voir un psy.
Il marque son accord avec l’allégation de la PJJ sur « le mode de prise en charge éducative qualifié de trop laxiste ». Dès lors, en plus d’être discrédités par la direction quant à notre capacité à tenir un foyer propre, nous perdons notre crédibilité professionnelle… que reste-t-il ?

Mercredi 29/09/10
Le CHSCT (Comité d’Hygiène, de sécurité et des Conditions de Travail) est informé par les délégués du personnel de ce qui se passe et acte.
Envoi de ce courrier à la Direction Générale et à l’inspection du travail.



Vendredi 01/10/10
Treize éducateurs (sur seize, les autres étant en congés annuels ou en service ) de Connerré se rendent à la médecine du travail (Santé 72) pour alerter sur l’état de l’équipe et le traumatisme subi.

L’équipe marque le contre-coup de ce qu’elle a eu à gérer. Les arrêts maladie s’enchaînent. La raison médicale la plus répandue étant « syndrome dépressif réactionnel » lié à un traumatisme au travail.
Certains médecins déclarent des salariés en « accident du travail ». 

Notre médecin référent de Santé 72, qui nous connaît par les visites de contrôle, est choquée de l’état de l’équipe et de la situation décrite. Elle nous recommande fortement de nous protéger, et se tient disponible pour parler à nos médecins traitants en cas de difficulté.
C’est la première personne (hors syndicat et CHSCT) à entendre et écouter notre souffrance d’équipe.

Mardi 05/10/10
Le directeur-adjoint et la chef de service sont reçus à la Direction Générale suite à leur convocation. Ils sont entendus, accompagnés par des délégués syndicaux.
Les délégués syndicaux estiment qu’aucune faute lourde ou grave ne peut être retenue à leur encontre.
La direction Générale a entre 48 heures et un mois pour statuer sur leur sort.
La directrice Générale s’engage à faire au plus vite.

Ce temps pour nos chefs est encore et toujours un temps pendant lequel ils ne peuvent communiquer avec l’équipe. Etant toujours mis à pied, ils ne reçoivent pas de salaire. Plus d’existence au sein de l’association, suspension…

Après-midi, Comité d’Entreprise extraordinaire.
Le président de l’association est présent ainsi que madame V. (Directrice Générale), les délégués syndicaux et délégués du personnel.
Lecture est faite du rapport d’inspection de la PJJ (du 23/09) : « Nous fûmes invité à visiter le sous sol, nous arrivâmes dans un lieu sombre et humide où les carreaux brisés laissaient deviner un lieu abandonné » etc...
Les délégués expriment leur désaccord sur les allégations exprimées.

Jeudi 07/10/10
L’atelier associatif passe une bonne partie de l'après-midi au foyer. Qu'y ont-ils fait ? Mystère...
Si nous avions pensé organiser une contre expertise des locaux, c’est bel et bien fichu…


A SUIVRE ...

19 commentaires:

  1. La SMS ne détient pas le pouvoir de détruire notre éthique, nos pratiques, d’abolir nos valeurs”, mais elle génère un effet beaucoup plus pervers : elle nous amène à nous détruire nous mêmes en nous incitant à réduire nos libertés en nous culpabilisant et en distillant des « mensonges ». En invoquant des mots comme « hygiène », « laxisme », « faute » on invite chacun à sa propre représentation, à son propre fantasme. La rumeur peut alors naître et se répandre. On dit souvent que ce ne sont pas les mots qui tuent, ce sont les personnes. Mais n’est-ce pas oublier la force des mots ? N’est-ce pas nier leur terrible pouvoir ? La communication est importante, le détail aussi. Ils le savent bien. C’est pourquoi ils ne vont pas au fond des choses. Ils laissent volontairement l’imagination individuelle et collective produire ses effets. "Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde", disait Albert Camus. Mal nommer les choses c’est justifier ici une fermeture sur le dos d’une équipe qui s’est donnée à fond pendant six ans pour tenter de donner à des gamins un sens à leurs vies.

    Par ces violences, mensonges, sarcasmes, mépris, humiliation, dénigrement, isolement, menaces (…),la SMS veut progressivement priver de tout libre-arbitre et de tout regard critique sur la situation chacun de ses salariés et partenaires. Ce processus bien connu des sectes entraîne chez les gens une saturation de ses capacités critiques et une abolition totale de sa capacité de jugement, qui les conduisent à accepter l’inacceptable, à tolérer l’intolérable et à croire l’incroyable. Nous disons NON. Nous répondrons sur le mode de la vérité et du détail. .

    Les mots, après nous avoir blessés, meurtris, détruits, vont nous aider à exister à nouveau grâce au blog. Des mots, l’espoir ….de l'espoir, la vie…dela vie, la revanche et enfin la vérité. Le chemin sera long mais nous sommes prêts! Allez on y va et HOP....sur le blog

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  2. Les fermetures se succèdent partout en france. On compte pas moins de 56 structures que la PJJ a brutalement fermé. La cartographie de la PJJ selon Rachida Dati en 2008 a obligé à des réductions budgétaires. Celà inquiète les juges pour enfants et les professionnels du social. En effet, la prise en charge des mineurs va devenir problématique. Enfermera t on les bébés en prison? Quelle société voulons nous? Le tout sécuritaire n'est pas une réponse c'est un "pis aller" stérile pour une démocratie. Et si au moins la PJJ faisait celà proprement...c'est du nettoyage comparable à la politique d'exclusion des Roms. Dans quel monde veut on vivre? La question est posée

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  3. Imaginons maintenant ce que ressentent les peuples qui vivent en dictature!!!

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  4. En temps normal, je reste prudente sur les tenants et les aboutissants de tels témoignages.

    Mais connaissant l'initiatrice de ce blog, je n'emets aucune réserve sur la véracité de ses dires.Il est des personnes qui n'ont besoin d'user ni de manoeuvres ni de dissimulations pour défendre ou se défendre, et elle en fait partie...

    Les procédés sont honteux. Et même si trop aveuglée l'équipe n'était plus à même de reconnaître ses défaillances, la précipitation et la violence des réponses apportées en contredisent le bien fondé.

    Si personne ne comprend...personne n'est dupe non plus!

    Laissez la honte à qui elle incombe! Vous n'avez pas à porter la culpabilité de tels passages à l'acte, aussi ravageurs qu'ils puissent être. Courage à vous, et une pensée pour vos jeunes..."paquets".

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    1. Et deux ans plus tard la même directrice générale sera "débarquée" de l'association. mais entre temps tous les chefs de service auront été harcelés et stressés.Donc démissionnés. Quelle honte aussi de la part d'éducs qui n'en ont que le nom.

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  5. sms( small message système)

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  6. Sidérée par une telle violence institutionnelle, devenue bien trop courante, je vous souhaite beaucoup de courage et espère que vous ne perdrez pas la flamme.

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  7. Nous nous cachons derrière des mots qui n’ont plus de valeur.
    Les valeurs associatives, de solidarité, de sauvegarde, de militantisme en faveur des droits de l’homme sont niés avec force et déshumanisation. On leur préfère la gestion libérale, la division sous le masque de la fusion, le rabotage de poste pour faire des économies en maintenant, le spectre de la précarité brandit comme menace permanente, plutôt que d’écouter le terrain, les professionnels, les usagers.
    Notre association souffre de dénie de grossesse elle ne voit pas ce quelle génère, ne l’assume pas.

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  8. quel honte! pire que la gestapo, surtout envers ces jeunes qui on besoin d'etre bien entouré.un très bon courage à toute l'équipe qui s'est dévoué corps et ames pendant 6 ans,avec l'amour de leur métier , ils ont pu construire jour après jour, une confiance avec leurs jeunes.Ces jeunes qui avaient retrouvés une sécurité d'un foyer, des repères, des valeurs, de l'amour, l'amitié etc ect.Bon courage à eux aussi et qu'ils continuent à se battre pour qu'ils prouvent eux aussi que le travail qui a été fait jusqu'à maintenant n'est pas été inutile et qu'ils peuvent s'en sortir.

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  9. enfin j'apprends des nouvelles en direct
    que dire : que notre dg et le c.a sont du même acabit qu'un hortefeux à volonté ou qu'un besson notre froc.Ce serait trop facile et sûrement trop flatteur pour ceux qui bafouent nos valeurs et traitent leurs salariés pire que des chiens...Ont ils jamais lu la charte associative qu'ils ont écrite.
    Demain les syndicats devraient se bouger...Enfin...Et s'ils ne le font pas ce sera à chacun de nous d'aller au combat. Je serai là avec mes armes: mes mots et ma grande gueule...

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  10. Laurence Villeneuve, directrice de l'association de sauvegarde Mayenne-Sarthe - Laval

    lundi 13 septembre 2010
    « Comme notre association (soins médico-sociaux et insertion) a beaucoup grandi depuis la fusion avec celle de la Sarthe, notre priorité est d'assurer la continuité de l'engagement des bénévoles et des administrateurs, de rester proches d'eux, de nos partenaires et de notre public. Pour cela, nous devons nous doter d'une logistique digne d'une entreprise, avec un système d'information performant. »



    Petit commentaire personnel que je ne peux pas garder pour moi!!


    « accepter le changement » devise qui me paraît a l'ordre du jour et qui me casse les oreilles parce qu'il s'agit pour moi de manipulation.


    Comment ne pas penser qu'un plan confidentiel, décidé plus tôt n'est pas a l'œuvre en ce moment?

    Comment ne pas penser qu'une stratégie de « dégraissage » est déjà en place depuis un moment?

    Repensons aux différentes personnes parties ou plutôt poussées a partir les unes après les autres ( après des années de service au sein de la Sauvegarde) . Des départs négocies en apparence. Et puis maintenant des annonces feutrées, confuses concernant un groupe de salaries.


    Stratégie d'évitement de la Direction: peu de réponses claires aux questions des salaries laissés a la dérive depuis trop longtemps. Ce contexte augmente la pression sur les personnes concernées.


    Les arrêts maladies et accidents de travail n'alerte pas la Direction. Pour moi la mauvaise santé mentale des salaries est liée a l'organisation du travail et a un fonctionnement dénué d'humanité.


    La Direction dit vouloir accompagner ses salaries dans les changements. Quelle bonne intention ou plutôt quelle envie de maitrise!!


    Les annonces feutrées provoquent des envies de révolte, de résistance mais les stratégies mise en place par la Direction (contournement des questions, renvoi des dysfonctionnements sur le dos des incompétences des équipes par exemple) nous pousse a la résignation ( a la tristesse ou même au désespoir). Les salaries sont épuisés, désabusés pour certains liquéfiés.


    Alors cette volonté d'accompagnement des salaries vers le changement , moi j'appelle ça des méthodes de « dégraissage »


    La Direction pourra toujours mettre en avant les budgets, moi je n'accepte pas ce changement qui détruit la richesse humaine que la Sauvegarde possédait .


    RESISTONS

    bicloune

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  11. En effet, certains collègues souffrent depuis longtemps du management de notre association. Je tiens à rappeler qu'à Connerré, nous étions des privilégiés par rapport à nos collègues du Foyer d'Action Educative. Nous étions soutenus par nos cadres directs, nous étions une équipe soudée. Et ce qui se passait "plus haut" ne nous atteignait pas ou peu...
    Peut être que nous aurions senti venir la catastrophe si nous avions été plus méfiants...

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  12. la radicalité des méthodes de SMS tant sur le plan social que de la gestion des finances qui lui sont confiées,ne laisse aucune place au débat associatif dans son ensemble.
    l'objet associatif est ici nié,occulté au bénéfice d'une forme de rentabilité comptable,d'assujettissement des valeurs qui fondent le travail social à la pensée dominante: l'individualisme hédoniste.

    comment imaginer que nous puissions brader des valeurs humaines pour des valeurs boursicotières?
    comment imaginer une association à but non lucrative opposer des arguments financiers,à des concepts humanistes, comme seul voie de salut, dans la tourmente fusionnelle d'une association à réinventer, ou à faire évoluer dans son système contemporain?

    les punk criaient no futur

    nous pouvons crier no présent

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  13. Bonjour
    Comment est-il possible de faire parvenir aux salariés du service un courrier de soutien de la part d'autres travailleurs sociaux? Par les Délégués Syndicaux? Merci

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  14. Bonjour,
    il est possible d'envoyer un courrier de soutien, ça nous ferait même plaisir !
    envoie-le à polaire, l'administratrice de ce blog, je ferai suivre..

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  15. Bonjour,
    Merci pour la réponse mais ma compréhension du fonctionnement du blog est limité et je vais poser une question qui fera sans doute sourire mais qui est sans ironie ... je fais comment pour envoyer le courrier à Polaire ?
    Merci d'avance

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  16. INFORMATION DU CE DE LA SAUVEGARDE 56




    Les élus du CE de la Sauvegarde 56 manifestent leur solidarité aux salariés de la Maison du Connérré de la Sauvegarde Mayenne et Sarthe.


    Les articles du Lien Social du 11 novembre 2010 font état des conditions dans lesquelles ce service a été fermé. Les élus du CE invitent chacun à prendre connaissance de ces articles.


    Cette fermeture brutale est faussement annoncée sous des arguments éducatifs.
    Les réels arguments résultent des logiques financières des politiques actuelles, conséquences annoncées par effets de cascades de la RGPP. Il s’agit ici de réaliser les économies prévues dans le secteur du social.


    Les élus du CE de la Sauvegarde 56 apporte leur soutien le plus chaleureux aux salariés et licenciés de ce service qui ont vécu et sans doute vivent encore des moments professionnels et personnels très difficiles.



    Les élus du CE, décembre 2010

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  17. Merci, je fais suivre !
    Merci de votre soutien et soyez tous et toutes prudents quant aux politiques institutionnelles en cours !

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  18. Ce sont les cadres intermédiaires qui en ont pris plein la poire, et non les éducs, par cette pseudo directrice qui à son tour sera débarquée en 2012.
    Problème majeur du FPP : trop peu d'éducs diplômés, motivés et compétents.
    Donc les fautes ont toutes été portées sur les cadres intermédiaires.
    Lamentable.

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